
Les Bords de Marne d’antan
« Suivre la Marne c’est flâner sur ses rives, s’arrêter sur un pont, et laisser son regard se perdre dans le mouvement de l’eau. Cette rivière s’intègre au paysage sans rien imposer, traversant les âges avec subtilité. Longtemps, elle fut veine nourricière, artère de transport ou frontière infranchissable, puis elle devint l’emblème d’une douce transhumance le dimanche, entre bals populaires et souvenirs insouciants. »
En 1900, de Charenton à Lagny, les bords de Marne de la Belle Époque résonnent encore du bruit des lavoirs, des passeurs et des sorties d’usine : Pathé s’implante à Joinville et Menier se développe à Noisiel. Tandis que la bande à Bonnot défraye la chronique à Nogent, les bateaux-mouches, les locomotives à vapeur et les premières automobiles transportent peintres impressionnistes et badauds parisiens venus se divertir sur les plages et dans les guinguettes qui fleurissent partout sur les rives.