Le Dauphiné d’antan
À la différence de la Bretagne, de la Corse ou de l’Auvergne, la région du Dauphiné a disparu des cartes et en-têtes, privée de toute existence administrative et de pouvoir politique. Pourtant, l’appellation reste vivace dans les esprits et dans les coeurs.
La Belle Époque est une période charnière pour le Dauphiné, et les habitants, fiers de leur pays, vont saisir le mouvement de la modernité en marche, tout en conservant les valeurs et les traditions qui ont façonné le pays dauphinois. Les transports constituent le moteur essentiel du désenclavement du Dauphiné. Une nouvelle ère se dessine alors, économique et industrielle, notamment avec l’essor de la houille blanche, de la métallurgie et des ressources minières, mais aussi de savoir-faire traditionnels comme la ganterie à Grenoble. Les grandes cités ont le vent en poupe, s’agrandissent, se développent, accueillant progressivement la population ouvrière croissante… Les inégalités entre le Haut et le Bas-Dauphiné sont importantes, mais tous deux vont finir par être touchés par le nouveau dynamisme du pays. Ainsi, paysans, ouvriers et nantis voient les prémices du tourisme poindre : excursions vers les beaux chalets, ascensions, ski et thermalisme transportent le pays dauphinois dans une nouvelle ère…