L’Alsace d’antan
Patrimoine, architecture, mais aussi culture et traditions façonnent le caractère de l’Alsace, une région très particulièrement marquée par l’histoire.
Annexée par l’Allemagne du IIe Reich en juin 1871, l’Alsace va se constituer en « petite patrie », se démarquant à la fois de l’Allemagne et de la France. La Belle Époque prend alors des allures singulières : l’arrivée massive de fonctionnaires allemands vient compenser le départ de ceux qui ont opté pour la nationalité française. Strasbourg est promue capitale du Reichsland : on l’étend, on l’aménage, on l’urbanise, on lui apporte un confort encore inédit en France afin d’en faire une vitrine avancée de l’Allemagne. Mulhouse affirme son statut de cité ouvrière en développant ses industries du tissu, et Colmar, capitale du vignoble alsacien, attire de nombreux touristes.
En 1900, la vie rurale est encore rythmée par les travaux des champs et les récoltes. La culture du houblon se développe : celui-ci sera acheminé vers les brasseries allemandes mais aussi vers celles du Nord et du Sud de la France. La cueillette du chou et la culture de la vigne occupent également les campagnes. En forêt, le labeur est rude, mais bûcherons et schlitteurs forment une communauté solidaire. En cette fin de siècle, le développement des transports et l’essor du tourisme font affluer les vacanciers venus profiter du massif vosgien, de ses lacs, de ses cures d’air et cures d’eaux, des tout nouveaux clubs de ski et des excursions en montagne.