
Marseillais
Marseillais est un état des lieux, sans texte ni légende, de ce qu’étaient les Marseillais au tournant du siècle dernier. À travers les visages, les regards, les poses, les expressions, on découvre un peu mieux, et avec un autre éclairage, ce que fut la vie de Marseille à la Belle Époque.
On imagine, avec un peu plus de subtilité, ce que pouvait être la vie des enfants errant sur le port et dans les rues du centre ville. On entrevoit le décalage entre ces petits maraudeurs et les enfants des riches familles promenés par leurs nounous dans les beaux quartiers. On décèle l’histoire des pêcheurs au fond de leur regard sévère et de leur peau burinée. On se retrouve, l’espace d’un instant, dans les ambiances chaudes et bigarrées de la ville aux 111 villages, aux 111 quartiers. On plonge dans la vie belle, la vie difficile, la vie cosmopolite de Marseille et des Marseillais en 1900.
On comprend pourquoi être Marseillais est toujours un peu singulier car c’est souvent venir d’ailleurs, avec son histoire, ses souffrances et ses espoirs. C’est ensuite reconstruire sa vie et replanter ses racines dans une ville qui sait et qui aime accueillir.
Marseillais est un beau petit livre objet, qui invite au rêve et à la projection. Certainement pas à la nostalgie, mais bien à la joie de découvrir que ce qui fut la richesse du passé de Marseille est encore sa richesse d’aujourd’hui : les hommes.