Les voleurs de mémoire
Pierre Désautel, journaliste au Provençal, vient d’hériter de la maison bâtie par ses grands-parents maternels à Mazargues, au sud de Marseille. Dans ce refuge où l’enfant, éloigné de ses parents
par la guerre, a grandi puis s’est fait homme, rien n’a bougé depuis un demi-siècle. Le temps est venu de changer le vieux décor. Mais la bâtisse recèle une bombe à retardement, cachée sous un escalier : une malle jamais ouverte. Pour le reporter commence la plus grande enquête de sa vie : la sienne. Cette vie qu’on lui a cachée en le privant de mémoire.
Qu’est devenu son père, parti se battre pour son pays, dont on a perdu toute trace ? En quelles circonstances sa mère a-t-elle disparu à la Libération ? Comment reconstituer le puzzle éparpillé pour rétablir une vérité qui vient de lui éclater à la figure ?
De la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à l’orée des années 2000, à travers l’histoire récente de Marseille, ce roman pose des questions essentielles : quel camp aurions-nous choisi en temps de guerre ? Résistance ou collaboration ? Héroïsme ou compromission ? Qui sommes-nous pour en juger ? D’une plume alerte servie par une connaissance profonde de sa ville natale, Jean Contrucci réveille les fantômes du passé.